Poème de MEG GILLY, passionnée d'animaux, grande admiratrice de Jean Gabin
Tu représentais le séducteur aux yeux bleus,
Toute ta vie tu possédais le coeur joyeux.
Tu as réussi la traversée de Paris.
De l'affaire Dominici au rouge est mis,
Que ce soit le chat, l'age ingrat, la bandéra,
Dans nos yeux et nos coeurs, tu seras le Pacha.
Qui peut se vanter comme toi, dans les bas-fonds,
D'avoir représenté le gentleman d'Epson.
Dans les souks lointains vivait Pépé le Moko,
Que tu as largué sous le signe du taureau.
Le militaire des gaietés de l'escadron,
N'a jamais bien connu la grande illusion.
Depuis ce jour de novembre, en bon président,
Sans bruit, tu as quitté la scène, c'est méchant.
Sans te retourner, tu nous as abandonnés.
Sans chercher à savoir si nous étions peinés.
Seuls tes films soulagent toujours notre chagrin,
Car à jamais, tu resteras notre GABIN.